RSE et démarche RSE
26/04/2024

17/06/2024

Gaz a effet de serre, effet de serre naturel, effet de serre additionnel : Ça vous parle ?

L’effet de serre est un phénomène naturel par lequel les gaz naturellement présents dans l’atmosphère (principalement la vapeur d’eau) retiennent une partie de la chaleur émise par notre planète : Sans l’effet de serre, la planète serait 33°c plus froide ! (La température moyenne de la terre vaut sensiblement 15°C ; elle serait de l’ordre de -18°C en absence d’effet de serre).
Cette propriété qu’a l’atmosphère terrestre d’absorber plus ou moins la chaleur (sous forme de rayons infrarouges) dépend de sa composition, et notamment de sa teneur en GES (Gaz à Effet de Serre).
Parmi les principaux GES, on retrouve :
– la vapeur d’eau,
– le dioxyde de carbone (CO2),
– le méthane (CH4),
– l’oxyde nitreux ou protoxyde d’azote (N2O).

Le Co2, le CH4 et le N2O sont émis par l’homme pour satisfaire les besoins de l’activité humaine (besoins fondamentaux et besoins non fondamentaux). Ces émissions complémentaires augmentent la quantité et la concentration de GES dans l’atmosphère et génère un effet de serre supplémentaire appelé « Effet de serre additionnel » ou « Effet de serre anthropique ».

Si on devait faire une analogie, imaginez que vous partiez faire une promenade en automne avec un.e ami.e. Vous vous équipez d’une veste ni trop chaude ni trop froide (La vapeur d’eau), ainsi, votre promenade est agréable, vous êtes bien (L’effet de serre naturel). Imaginez maintenant, que votre ami.e de promenade décide de se débarrasser de sa veste (= Co2 supplémentaire émis par les activités humaine). Vous la superposez à votre veste. Cette deuxième couche (=Effet de serre additionnel) retient l’énergie produite par votre corps : vous sentez la chaleur monter, avez des bouffées de chaleur, transpirez, la sensation ressentie est tres désagréable.

Dérèglement climatique et GES : Un lien ?

Comme vous l’aurez compris, le propre de l’effet de serre est de retenir l’énergie. L’effet de serre additionnel amplifie ce phénomène de rétention. Cela conduit à une augmentation de la température de l’air, de l’eau et des sols. Le GIEC a pu constater que la température planétaire globale mondiale était montée de 1°c depuis les années 1900 là où la température augmentait de 5°c lors de la derniere période glacière, il y a 20 000 ans (la déglaciation a duré 10 000 ans).
On observe, sur les graphiques ci-dessous, une tendance à la hausse similaire des 2 courbes représentant l’évolution des émissions CO2 mondiales et de la température observée à la surface du globe.

 Quelles conséquences ?

De cette augmentation rapide de la température résulte des conséquences diverses sur notre planète tels que :

  • Fonte des glaciers et des calottes glaciaires occasionnant une montée des eaux (élévation du niveau des océans) : le dernier glacier du Chili a définitivement fondu au printemps 2024, le glacier du mont blanc a perdu 2.5 km en 150 ans.

 

  • Perturbation du cycle de l’eau générant des évènements climatiques extrêmes plus nombreux et de plus forte intensité, provoquant des crues, submersions, sécheresses et cyclones (2024 : inondations dans le nord de la France et au le Brésil, canicule en Inde, 2023 dentifiée comme l’année la plus chaude).

 

 

 

  • Bouleversement de la biodiversité : déplacement, disparition, prolifération.

Y a-t-il une solution miracle ? La technologie va-t-elle nous sauver à elle seule ?

Malheureusement, la littérature spécialisée et les experts sur le sujet ne font pas état de solution ou de technologie miracle …. probablement parce qu’il n’en existe pas et/ ou parce que cela ne suffirait pas.

Neanmoins, quel que soit le sujet, il semble que l’une des solutions efficaces pour supprimer ou en réduire les conséquences soit de traiter les causes racine du sujet.

Si on établit  un arbre des causes simplifié pour comprendre d’où vient le  dérèglement climatique (Merci la Fresque du Climat et le GIEC), on comprend que les causes prennent racines dans l’augmentation des émissions de :

  • CO2 provenant des usages plus intenses des énergies fossiles
  • N2O provenant de l’utilisation intensive d’engrais chimiques
  • CH4 provenant de la multiplication des s élevages intensifs.

 

Une fois les causes racines identifiées, on peut commencer à imaginer des actions supprimant ou réduisant les risques d’apparition de l’événement. Lorsque l’on identifie les causes racines d’un accident de la route, d’un accident du travail, d’un accident chimique, d’un déficit financier, d’un déficit de consommation, on met en place des moyens de prévention permettant de supprimer ou réduire l’exposition au risque.
Quelques exemples de moyens de prévention que l’on connait tous :
– Pour réduire le risque d’accident de la route : limitation de vitesse sur la route, interdiction de rouler avec un taux d’alcoolémie dépassant un certain seuil,
– Pour réduire le nombre de cancers des poumons : interdiction de fumer dans les lieux publics, interdiction de produire, d’utiliser de l’amiante ,
– Pour éviter le risque de blessure de nos jeunes enfants : mise en place de protection de coins de tables, blocs portes et autres dispositifs pour bloquer nos portes de placard.

Si l’on tient le meme raisonnement pour le dérèglement climatique, l’idée est d’agir sur les causes racine : Supprimer ou réduire les émissions de GES en agissant sur l’usage des énergies fossiles, l’utilisation des engrais chimiques et les élevages intensifs.

OK ….Dans mon entreprise, Dans ma vie privée, Ou sont mes émissions de GES ?

Les GES proviennent principalement :
– De l’utilisation des énergies fossiles pour nos usages domestiques et professionnels : chauffer nos logements ou nos entreprises, alimenter les véhicules thermiques, produire des biens divers et variés, se nourrir et consommer des boissons, partir en vacances, acheter des vêtements, se déplacer sur site client et/ou se déplacer sur son lieu de travail, commander des biens à l’autre bout du monde……
– De l’intensification (création de de fermes usines, élevages et champs de culture toujours plus grands) de l’agriculture avec utilisation d’engrais chimiques (N2O – Protoxydes d’azote) et émission de méthane (CH4).

« On ne sait gérer que ce que l’on sait mesurer »
Peter DRUCKER

Que vous soyez particulier ou professionnel, il existe des outils permettant d’identifier et de quantifier de manière assez détaillée les principales sources de GES de votre vie en qualité de particulier et de la vie de l’entreprise.
Si vous êtes un particulier, vous pouvez vous informer en consultant le site https://impactco2.fr et utiliser l’outil mis à disposition sur le site www.nosgestesclimat.fr pour calculer votre empreinte carbone.

Si vous êtes un professionnel, vous pouvez réaliser un bilan GES ou un bilan carbone® (plus de détail sur le site de l’Association Bilan Carbone – ABC). Cette méthodologie vous permettra d’établir une cartographie des flux potentiels de GES, de quantifier ces flux sur une période donnée, d’identifier les économies de GES possibles et/ou souhaitables dans le but de réduire les émissions de GES de votre entreprise mais également de réduire votre facture énergétique et votre dépendance aux énergies fossiles.

Existe-t-il des actions actions obligatoires ? Qui me propose des solutions ?

Il existe effectivement des actions dont l’efficacité est plutôt connu : Réduire l’utilisation de la voiture thermique, manger moins de viande (et je ne parle meme pas de Veganisme), réduire les importations de Chine, installer des panneaux solaires, ne plus prendre l’avions.
Mais l’idée n’est pas d’imposer des actions « packagées ». Parce que meme si nos modes de vie, nos modes de travail et nos modes de production peuvent se ressembler, chaque situation est unique. Nos sensibilités, nos priorités ne sont pas placées au meme endroit. Certains habitent à la campagne, d’autres en milieu urbain, certains sont propriétaires et d’autres locataires. Ces détails conditionnent les leviers sur lesquels nous pouvons agir en qualité de personne « Physique » ou en qualité de personne « morale ».
Une fois que vous aurez connaissance des émissions de GES de votre activité en qualité de particulier ou en qualité de personne morale, vous pourrez identifier les flux sur lesquels vous pouvez agir et surtout prioriser les actions en fonction du rapport efficacité / Investissement – cout.

Suis-je obligé d’agir ?

Il existe un consensus mondial sur la nécessité de réduire les GES anthropiques. Il se traduit par les accords de Paris, signé en décembre 2014 à Paris. A ce jour, 196 pays ont signé ces accords dont les états Unis et la Chine, émetteurs de 20 % de GES chacun.
L’objectif primordial des Accords de Paris est de maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. »
En effet, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU (GIEC) indique que le franchissement du seuil de 1,5°C risque de déclencher des impacts beaucoup plus graves sur les changements climatiques, notamment des sécheresses, des vagues de chaleur et des précipitations plus fréquentes et plus graves.

Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, les émissions de gaz à effet de serre doivent culminer avant 2025 au plus tard et diminuer de 43% d’ici 2030.

Depuis, l’état Français  a mis en place un certain nombre de réglementation en corrélation avec les accords de Paris.

Que vous soyez une personne « Privé » ou représentiez une personne « morale », certains dispositifs s’imposent à vous (diagnostic énergétiques, Bilan GES), d’autres vous sont demandées par vos Clients (Bilan GES, rapport RSE) et d’autres sont totalement volontaires (rouler un vélo électrique, manger moins de viande, s’équiper de panneaux solaire).

Faisons le point sur vos obligations et votre stratégie carbone !

Sources :

Climat.be, la fresque du climat, http://acvbat.univ-valenciennes.fr/chap01/co/ch01_230_2-4-4.html,
https://www.nouvelobs.com/planete/20190628.OBS3872/avant-apres-regardez-comme-les-glaciers-francais-ont-fondu-en-150-ans.html
https://www.catnat.net/veille-catastrophes-naturelles/catnat-analytics/bilans-statistiques-annuels/33689-bilan-statistique-des-catastrophes-naturelles-en-france-et-dans-le-monde-en-2023
https://fr.statista.com/infographie/30249/evolution-nombre-catastrophes-naturelles-evenements-meteo-extremes-europe-depuis-1923-par-type/
https://unfccc.int/fr/a-propos-des-ndcs/l-accord-de-paris
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_signataires_de_l%27Accord_de_Paris_sur_le_climat

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